LES AMIS DU PASSE DE MITRY-MORY - LES ORIGINES DE MITRY-MORY (deuxième partie).

LES ORIGINES DE MITRY-MORY (deuxième partie) :

Les serfs sont des cultivateurs, serviteurs du seigneur. Le seigneur a tous les droits vis-à-vis du serfs, de le faire travailler, de le faire chercher et ramener au fief en cas de fuite, le droit de formariage ( le serf ne peut se marier hors de la seigneurie sans le consentement de son seigneur). Le serf est soumis à la "taille", impôt personnel frappant tout exploitant d'une propriété à l'exception du seigneur (celui-ci étant noble et privilégié et, entre autres privilèges, est exonéré de la taille). Le seigneur exerce également le droit de la chasse dont il use et abuse. Sur les seigneuries de Mitry et de Mory, le droit de chasse suspendu était réservé pour les plaisirs du roi.

DE NOMBREUX SERFS MITRYENS:

Cette terre de Mitry a été la compagne exigeante de nombreux serfs Mitryens. Il y avait de nombreux fiefs depuis le Moyen Âge. il faut citer le "fief de Maurepas" qui est cité en 1127, dans une lettre de Louis XI le GROS (règne de 1108 à 1137). Ce fief appartenait à l'Abbaye royale de Chelles. le "fief de Novions" relevait de l'Abbaye de Saint-Denis. Le "fief du Colombier" appartenait à l'église collégiale de Dammartin en Goëlle. Le "fief de Nanterre" propriété du couvent de Saint Louis de Poissy. le "fief des Incurables" Michel le TELLIER, père de LOUVOIS, en fut propriétaire. Le "fief de Linois" le "fief du Vivier et des fontaines" (le presbytère rue Camille LEMOINE au bourg a été édifié sur les lieux de ce fief). Le "fief de Boursières" qui se trouvait à l'emplacement actuel de l'école Henri BARBUSSE, dépendait du seigneur d'Oissery. Le "fief de Bois-le-Vicomte" deviendra avec son château , la seigneurie de Mitry-en-France. Tous ces fiefs étaient défendus et entretenus par des vassaux installés à leur tête par leurs propriétaires. Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, il y avait en ces lieux des bois et forêts qui fournissaient le bois et la nourriture pour le bétail. L'élevage tenait une place considérable dans l'agriculture au moyen Âge. Le seul engrais de l'époque était la fumure fournie par les animaux et permettait la pratique de l'assolement. On a certainement dû déboiser très tôt à Mitry afin de gagner des terres pour le froment et faire de cette région une contrée agricole. Dès le milieu du Moyen Âge, le sort des serfs s'améliore. Les seigneurs ayant besoin d'argent, ils affranchissent les serfs en leur permettant d'acheter les terres qu'ils cultivent. Cet affranchissement "5 sous en 1185" s'accorde moyennant cette redevance payée à l'église (cet impôt portera le nom de Cens).

Jacques DEVIGNAT.