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LES AMIS DU PASSE DE MITRY-MORY - LES ORIGINES DE MITRY-MORY(troisième partie).

 

MULTIPLIER LES AFFRANCHISSEMENTS: En 1367, le comte de Dammartin affranchit les habitants de Mitry qui se trouvaient sur son domaine, moyennant un accroissement des charges, taille et minage (droit seigneurial sur le mesurage des grains). L'empressement que le pouvoir royal met à multiplier les affranchissements n'est pas désintéressé, ces franchises se traduisent par de nouvelles charges au profit du roi. Les habitants de Mitry, en font une triste expérience, ruinés par les redevances multiples qui leur sont imposées, bon nombre d'entre eux abandonnent le pays jusqu'au moment où frappé par cette situation le roi consent à leur faire remise d''une partie des charges. Il faut dire que depuis 1358, la révolte gronde dans notre contrée, partie de SAINT-LEU d'ESSERENT le 28 mai 1358, des gens du Beauvaisis s'assemblent et tuent neuf gentishommes. La jacquerie va désormais se développer. Sur son passage, la révolte se propage comme une épidémie, les paysans s'en prennent aux nobles qu'ils massacrent avec leur familles et brûlent les châteaux. Mais les nobles reprennent le dessus, poursuivent les paysans dans les campagnes et les tuent. Le trésor royal envoie des lieutenants pour imposer les bourgs, les villes et les communes qui ont trempé dans la jaquerie. Enfin la clémence royale de Charles V le Sage restaure l'autorité du roi. N'oublions pas que la religion joue un rôle important dans notre histoire, l'église était toute puissante, elle était profondément insérée dans la société féodale. L'évêque était toujours vassal d'un grand seigneur et parfois vassal du roi. Son évêché est un vaste domaine, il a lui-même sous ses ordres de nombreux vassaux. Les moines, abbés et curés sont pauvres car ils ont abandonné leurs biens propres à la communauté qui les accueille, cela crée des collectivités immensément riches, ce qui permet aux évêques de vivre comme des seigneurs, du revenu des domaines travaillés par les vilains. Ces richesses leur permettent de construire des églises et des cathédrales. On laisse les pauvres crier famine et l'on dépense sans compter des somptuosités pour orner les cathédrales.

ENTACHEE DE SUPERSTITIONS: La religion entachée de superstitions parvient à soulever les masses pour participer aux croisades. Aux XIVe et XVe siècles, les grands courants de pensées changes les mentalités, le sentiment religieux évolue, les paysans se révoltent contre les oppresseurs et un besoin de réforme religieuse se développe, on désire un clergé moins écrasant.

 

Jacques DEVIGNAT.

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