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MITRY - MORY - Juin - Août 1944 - LA LIBERATION ( 2 )

MITRY - MORY - Juin - Août 1944 - LA LIBERATION ( 2 )

LA RESISTANCE DES CHEMINOTS

Chaque jour, dans tout le pays, l'action de la résistance s'amplifie avec un seul objectif, désorganiser et chasser l'envahisseur. dans la région parisienne, dés la première quinzaine du mois d'août de cette année 1944, les sabotages et les grèves se généralisent et les cheminots accentuent le blocage ferroviaire.

- 15 Août 1944 : plus aucun trains ne circulent dans la région, a MITRY-MORY, tant en Gare qu'au service des Voies et Bâtiments, de même qu'au service de l'Entretien et au Dépôt des locomotives de MITRY-CLAYE, personnel roulant et personnel atelier, tout est arrêté, la grève totale. Sur une voie de garage des rames, un train à destination de l'Allemagne est immobilisé, dans l'attente d'un problématique engin de traction. Chaque jour, dans les enceintes de la S.N.C.F particulièrement autour du dépôt de MITRY-CLAYE, quelques Cheminots sont présents et par petit groupes, s'entretiennent de la situation. Tous font le même vœu , que la libération se produise avant que l'envahisseur ne puisse acheminer le train cité plus haut. Dans la cité S.N.C.F, sur la route de CLAYE, c'est le calme. Des jeunes de 14-15 ans jouent comme ils le peuvent, sous le pont du chemin de Fer , dans la montée de la rue du Petit VIVIER, autour du local en bois abritant un relais électrique, sur la bande de terrain située entre le remblai supportant la voie ferrée et la rue précitée.

- Samedi 19 Août : journée comme les autres quand, vers 17h 30, l'on entend un bruit lointain, qui s'amplifie et qui est bien connu, car c'est un roulement sur la voie ferrée. C'est un train chargé de soldats Allemands, venant de la direction de Paris et se dirigeant vers CREPY -EN -VALOIS, qui s'arrête à l'entrée de la gare, au niveau de la cabine d'aiguillage, des voitures sont immobilisées sur le pont, surplombant la route de CLAYE. C'est la surprise totale, les petits groupes de Cheminots se dispersent, les quelques jeunes qui sont dans le terrain vague ou dans la rue du PETIT VIVIER sont apeurés car, le train à peine arrêté, c'est avec une rapidité foudroyante que les soldats SS sautent des voitures, l'arme à la main et, voyant des hommes bouger, ouvrent le feu au hasard, avec des mitraillettes. Dans les enceintes de la S.N.C.F, un homme est touché à la jambe et tombe. Il s'agit d'un mécanicien de route, Pierre BRUMAT, sans réaliser le danger, quelques cheminots se précipitent et, ç l'aide de la civière de secours du dépôt , Pierre BRUMAT est transporté à son domicile dans la Cité, où il sera examiné et recevra les premiers soins par le Docteur PERRON médecin S.N.C.F, qui le dirigera vers l'hôpital. Parmi les jeunes, l'un d'entre eux qui se trouvait à hauteur du local en bois ,est touché à la face. Il tombe et se relève aussitôt, saignant abondamment. Il s'agit de Rino RAVANETTI, âgé de 14 ans 1/2 dont le père tient le salon de coiffure situé route de Claye, Rino est abasourdi et c'est le garde-champêtre Mr LEMAITRE qui se trouvait non loin , lui apporte son aide et l'accompagne chez ses parents. Quant aux S.S, ils n'eurent pas le temps de pousser plus loin leurs actes de barbarie car après quelques stridents coups de sifflet de la locomotive, le train reprit sa route.

le 25 Août 1944 : un jeune cheminot, André MACHEFER, habitant la Cité en Bois, était dans l'enceinte du dépôt sur les voies de sortie des locomotives, regardant un train chargé de chars allemands qui entrait en gare, c'est avec rapidité qu'il se dirigea vers le grillage de clôture. Il y était arrivé lorsqu'un soldat allemand , le voyant, tira une rafale de mitraillette en sa direction. André était touché à la cuisse, il restait accroché au grillage pour récupérer un peu de force. c'est le chef de gare Mr NEPELS qui l'ayant vu, l'aida à regagner son domicile, il est dirigé vers l'hôpital.

TEMOIGNAGE ECRIT DE MONSIEUR René LETURGIE

JACQUES DEVIGNAT

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