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LES AMIS DU PASSE DE MITRY-MORY - HONORE DE BALZAC.

LE LYCEE HONORE DE BALZAC.

L'établissement fut ouvert pour la rentrée du 9 septembre 1982, pour les secondes. L'inauguration en présence de Monsieur Noël FRABOULET, maire de Mitry-Mory, eu lieu le 22 janvier 1983 (1032 élèves) et du proviseur Monsieur BARTHES. Il a été restauré  en 2012, 41 classes (1237 élèves), le proviseur est Monsieur Phillipe NICOLAS.

HONORE DE BALZAC, est né le 20 mai 1799 à Tours (1er prairial an VII du calendrier républicain), il est le fils de Bernard-François BALSSA (1746-1829), secrétaire au Conseil du roi, directeur des vivres, adjoint au maire et administrateur de l'hospice de Tours, et d'Anne-Charlotte-Laure SALLAMBIER (1778-1854), issue d'une famille de passementiers (fabricants de rubans et de galons plats, très demandés à cette époque). Bernard-François BALSSA transforma le nom originel de la famille en BALZAC, par une démarche faite à Paris entre 1771 et 1783, soit avant la Révolution. 

 

Honoré de BALZAC né le 20 mai 1799 à 11 H du matin au 25 rue de l'Armée d'Italie à Tours, est mis en nourrice immédiatement par sa mère et ne regagnera la maison familiale qu'au début de 1803 (on le découvre sur cette photo à gauche à l'âge de cinq ans). Cet épisode de la première enfance lui donnera le sentiment d'avoir été délaissé et ignoré par sa mère. Du 22 juin 1807 à 1813, Honoré est pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme. Au cours des six ans qu'il y passe, sans jamais rentrer chez lui, même pour les vacances, le jeune Balzac dévore des livres de tout genre. Cependant, ces lectures qui meublent son esprit et développent son imagination, ont pour effet d'induire chez lui une espèce de coma dû à "une congestion d'idées". La situation s'aggrave au point qu'en avril 1813, les oratoriens s'inquiètent pour sa santé et le renvoient dans sa famille. De juillet à novembre 1814, il est externe au collège de Tours. Son père ayant été nommé directeur des Vivres pour la première division militaire, la famille déménage à Paris et s'installe au 40 rue du Temple, dans le quartier du Marais. L'adolescent est admis comme interne à la pension LEPÎTRE, située rue de Turenne à Paris, puis en 1815, à l'institution de l'abbé GANSER, rue de Thorigny. Le 4 novembre 1816, le jeune Balzac s'inscrit en droit. Il prend des leçons particulières et suit des cours à la Sorbonne. Il fréquente aussi le Muséum d'histoire naturelle, où il s'intéresse aux théories de CUVIER et de Geoffroy de SAINT-HILAIRE. Son père tenant à ce qu'il associe la pratique à la théorie, Honoré doit, en plus de ses études, travailler chez un avoué, ami de la famille, Jean-Baptiste GUILLONNET-MERVILLE, homme cultivé qui avait le goût des lettres. Il exerce le métier de clerc de notaire. Il utilisera cette expérience pour restituer l'ambiance chahuteuse d'une étude d'avoué dans "Le Colonel Chabert" et créer les personnages de maître Derville et d'Oscar Husson dans "Un début dans la vie"Il passe avec succès le premier examen du baccalauréat en droit le 4 janvier 1819, mais ne se présentera pas au deuxième examen et ne poursuivra pas jusqu'à la licence.  

Son père alors âgé de 73 ans ayant été mis à la retraite, la famille n'a plus les moyens de vivre à Paris et déménage à Villeparisis. Le jeune Balzac ne veut pas quitter Paris et dit vouloir se consacrer à la littérature. Ses parents le logent alors , en août 1819, dans une mansarde, au 9 rue de Lesdiguières, et lui laissent deux ans pour écrire. Balzac rappellera dans "Illusions perdues" cette période de sa vie. En 1821, Balzac s'associe avec Etienne ARAGO  et LEPOITEVIN pour produire ce qu'il appelle lui-même "de petites opérations de littérature marchande". Soucieux de ne pas salir son nom par une production qu'il qualifie lui-même de "cochonneries littéraires" il publie sous le pseudonyme de Lord R'hoone (autre anagramme d'Honoré).

 

         Honoré de BALZAC vers 1825

En 1821, alors qu'il est de retour chez ses parents à Villeparisis, il entre en relation avec Madame de BERNY, celle-ci alors âgée de 45 ans éblouit le jeune Balzac qui en devient l'amant en 1822, préférant la mère à sa fille Julie qu'elle lui proposait d'épouser. A sa mort en 1836, Balzac écrit "Madame de Berny a été comme un Dieu pour moi, elle a été une mère une amie, une famille". Balzac rencontra beaucoup d'autres femmes, Zulma CARRAUD, La duchesse d'ABRANTES, Aurore DUDEVANT, Georges SAND. Le 29 juillet 1843, IL prend le bateau à Dunkerque et arrive à Saint-Pétersbourg, il est très aimé en Russie où il est considéré comme l'écrivain qui a "le mieux compris les sentiments des femmes". Il rejoint Madame HANSKA, les deux amants se verront discrètement durant deux mois. Le 7 octobre , il regagne la France par voie de terre, tout en faisant un court séjour à Berlin. Dès 1845, le rythme de la production de Balzac ralentit. En août 1848, il obtient finalement du pouvoir russe un nouveau passeport pour se rendre en Ukraine. Il y arrive le 2 octobre. Il apprend au début de 1849, sans surprise que l'Académie française a écarté une nouvelle fois sa candidature. Il espère toujours épouser la comtesse HANSKA, mais la situation des amants est compliqués par la loi russe qui prévoit que la femme d'un étranger perd automatiquement ses biens fonciers. Le séjour en Ukraine ne réussit guère à l'écrivain, il attrape un gros rhume, qui évolue en bronchite, et son souffle se fait court. Le mariage peut enfin avoir lieu le 14 mars 1850, à sept heures du matin, en l'église Sainte-Barbe de Berdytchiv, mais sa santé continue de se dégrader. Les époux décident de rentrer à Paris. Le docteur NACQUART, ne parvient pas à éviter une péritonite, suivie de gangrène. Il entre en agonie le dimanche 18 août dans la matinée et meurt à 23 heures 30. Lors des funérailles, le 21 août, au cimetière du Père-Lachaise (division 48), la foule était imposante et comptait notamment de nombreux ouvriers typographes, Alexandre DUMAS et le ministre de l'intérieur et Victor HUGO, qui prononça l'oraison funèbre : "Tous ses livres ne forment qu'un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l'on voit aller et venir , et marcher et se mouvoir, avec je ne sais quoi d'effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine, livre merveilleux que le poète a intitulé comédie et qu'il aurait pu intituler histoire  son insu, qu'il le veuille ou non , qu'il y consente  ou non, l'auteur de cette oeuvre immense et étrange est de la forte race des écrivains révolutionnaires". 

 

Jacques DEVIGNAT.

 

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