Les archives de cette époque comportent des lacunes, de sorte que les délibérations municipales ou celles du conseil de fabrique ne répondent pas aux questions que l'ont se posent. Lorsque nous reprenons l'histoire de la commune de Mitry, nous sommes en 1827 lorsque Alexandre LECOURT est Maire, mais nous ne connaissons que très peu monsieur LECOURT, même pour la période ou il fut adjoint de Pierre MAGDELAIN ( 1820-1825 ).
Les journées de juillet 1830, le départ de Charles X, l'avènement de Louis Philippe 1er ne laissent que peu de traces au Conseil municipal bien trop occupé avec les réparations des routes, la lutte contre les incendies dus aux toits de chaume. Pourtant la loi du 22 mars 1831 qui concerne la garde Nationale oblige tous les Français de 20 à 60 ans à se soumettre à son service et c'est le maire de la commune qui doit en dresser les listes de recensement. Les gradés sont élus, sauf pour les grades élevés, en fait la garde ne comprend que les contribuables capables de payer leur équipement et leurs armes.
A Mitry nous nommons François SCHMITZ, Armand BOUCHER et François CHAMPS (capitaines de 3 compagnies ), Philippe POURCEL et Pierre - Parfait MAGDELAIN ( lieutenants), Nicolas FOURNIER, Benoist LEDUC, Jacques COLLINET et Jean GELIN ( sous - lieutenants ).
Reste encore à appliquer la nouvelle loi électorale ( 21 mars 1831 ) qui donne le droit à tous ceux qui paient des impôts directs. Le 17 octobre 1831 un nouveau corps municipal est installé, on y rencontre: PASTEUR, Nicolas FOURNIER, Pépin le HALLEUR, CLEMENT, François CHAMPS, Philippe SALLEUR, Louis POURCELT, Gélin et Alexandre BENOIST.
Le Maire choisi est Constant BOUCHER ( beau-frère de Pierre MAGDELAIN ) son adjoint est Alexandre BENOIST. Peu de noms inconnus! Mais à la fin de son mandat, monsieur BOUCHER est en trop mauvaise santé pour être pressenti à sa réélection. n date du 15 juin 1837 le ministre écrit au préfet afin de pourvoir à son remplacement. Les renseignements recueillis sont favorables à Pierre Parfait MAGDELAIN, gendre de monsieur BOUCHER.
Le ministre penche pour monsieur MAGDELAIN, explique le conseiller d'état directeur, au préfet parce que c'est un des plus riches propriétaires fonciers de la commune. Sa résidence et celle de sa famille y sont fixées depuis longtemps. De plus il a rempli son rôle de capitaine de la garde avec beaucoup de zèle.
LE MAUSOLEE DE LA FAMILLE MAGDELAIN.
Je désire simplement attirer l'attention sur le mausolée qui fut élevé en l'honneur de la famille MAGDELAIN et des Maires de Mitry que l'on y a rassemblés. Celui-ci est situé en bordure de l'allée centrale du cimetière, dans le carré de droite , carré des plus anciennes tombes, il attire le regard par la simplicité de son architecture et l'importance du monument.
On y accède par un escalier de pierre de sept marches qui nous conduit au seuil d'une porte étroite et voutée. De part et d'autre de cette porte deux colonnes de marbre ( qui ont disparues) où ont pouvaient y voir des inscriptions.
A Gauche: " Ici repose le corps de Pierre Antoine MAGDELAIN de LINOIS, MAIRE de MITRY de 1813 à 1815 " .
A Droite : " Ici repose le corps de Pierre MAGDELAIN, MAIRE de MITRY décédé le 30 août 1823. Bon époux, excellent père, il est généralement regretté de sa famille et de ses nombreux amis. Il naquit le 10 juillet 1779. Priez Dieu pour lui ".
A l'intérieur du mausolée, face à la porte un autel au dessus duquel on lit: " Pierre Parfait MAGDELAIN, chevalier de la légion d'honneur, MAIRE de MITRY-MORY, né le 10 octobre 1807, décédé le 23 mars 1877 ".
" Armande Marie BOUCHER, épouse MAGDELAIN, décédée le 11 mars 1848 âgée de 36 ans".
De part et d'autre de l'autel central sont suspendues les anciennes croix des tombes du cimetière primitif : " Ici repose le corps de George DARDEL décédé MAIRE de MITRY le 5 avril 1820 " au fond sur le mur parmi d'autres épitaphes: Armand Constant BOUCHER ... MAIRE de MITRY de 1831 à 1837 " .
Ont été rassemblés dans ce caveau de famille seize membres dont cinq MAIRES de MITRY.
Jacques DEVIGNAT.