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MITRY-MORY - 1940 - 1944 VIVRE SOUS L'OCCUPATION ( Suite )

MITRY-MORY - 1940 - 1944 VIVRE SOUS L'OCCUPATION ( SUITE 2 )

LES TICKETS - SUITE

L'Armée Allemande ne se gêne pas pour s'approprier toute la nourriture qu'ils ont besoin, en pillant fermes et maisons, comme ont le voit sur la photo ci-dessus. tandis que les habitants de Mitry n'ont rien, et tout le monde cherche à améliorer son ordinaire en ce début juillet 1944, selon son imagination, ses moyens, ses relations: utilisation de fausses cartes, de produits de remplacement, les " ersatz " ( saccarine pour le sucre, orge grillé pour le café, feuilles d'armoise pour le tabac ) extension des cultures du jardin familial ( topinambours, oeillette ... ), troc, marché noir, si ont y arrive. Un témoin raconte que le lundi 10 juillet qu'il n'y a plus de farine chez Lamotte( le boulanger de la côte ) fermé pour 10 jours. Plus de levure nulle-part. Une vente de pommes de terre chez Monsieur Maurice ( Maurice PIOT, ferme de NOVION ) nous sommes arrivé trop tard !

A Mitry-Mory, les cultivateurs introduisent dans leur champs de nouvelles cultures. Au milieu des betteraves et des céréales fleurissent les petits pois, grossissent les pommes de terre et s'étalent d'autres cultures maraîchères. Ces champs sont surveillés car la nuit ils reçoivent la visite d'ombres venues s'approvisionner discrètement et incognito. Des Mitryens se souviennent avoir dû fuir précipitamment à l'arrivée de policiers français revolver au poing. Mais les difficultés augmentes avec le temps d'occupation et pendant l'été 1944 chacun est au abois.

Si à Mitry, grâce aux jardins, les habitants arrivent à se débrouiller, il n'en est pas de même en ville. Aussi chaque jour apporte son lot de parisiens et banlieusards. Ils débarquent à la gare de Mitry-Claye et partent à la recherche de victuailles. Des centaines d'hommes, femmes et enfants, piétons et cyclistes qui vont et viennent chercher à manger. Ce manège dure jusqu'à la nuit.

Un soir plus de trains, les citadins venus aux légumes s'en retournent à pied à Paris.

Jacques DEVIGNAT

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